Question
Deux techniques de forage adaptées à différents types de sols
Quelle est la différence entre un forage à l’air comprimé et à la boue ?
Dans le cadre de la réalisation d’un forage de puits pour capter de l’eau, plusieurs techniques peuvent être utilisées en fonction de la nature du sol et de la profondeur à atteindre. Les deux méthodes les plus courantes sont le forage à l’air comprimé et le forage à la boue. Il existe aussi le forage d’eau, avec des étapes maîtrisées par les foreurs. Mais quelle est la différence entre ces deux procédés ? Quand privilégier le forage à la boue ?
Le forage à la boue : une méthode adaptée aux sols instables
Le forage à la boue consiste à injecter un fluide argileux, appelé boue de forage, dans le trou à l’aide de tiges creuses. Ce fluide remonte à la surface en emportant les déblais, tout en maintenant la stabilité des parois.
Avantages
- Idéal pour les sols meubles ou sablonneux,
- Permet de forer en grande profondeur sans effondrement du trou,
- Facilite le tubage du puits.
Inconvénients
- Nécessite une bonne gestion des boues usées,
- Moins efficace dans les terrains très durs ou rocheux.
Le forage à l’air comprimé : efficace dans les terrains durs
Le forage à l’air comprimé repose sur un principe différent : de l’air sous pression est injecté par les tiges pour expulser les déblais à la surface. Cette méthode utilise souvent un outil rotatif ou un marteau fond de trou pour percer les sols compacts.
Avantages
- Parfait pour les terrains rocheux ou très durs,
- Rapide et propre (pas de boues à traiter),
- Permet un forage plus direct et parfois plus économique selon les conditions.
Inconvénients
- Moins adapté aux sols instables ou sablonneux,
- Nécessite un compresseur puissant et un bon système de sécurité.
Quelle technique choisir ?
Le choix entre le forage à la boue et le forage à l’air comprimé dépend essentiellement :
1
De la nature des sols rencontrés
2
De la profondeur à atteindre
3
De la technique de tubage envisagée
4
De l’objectif du forage (captage d’eau, géothermie, etc.)
Dans certains cas, une combinaison des deux techniques peut être envisagée en cours de travaux, selon les couches rencontrées.